Les news

'Faire un Rutteke' - Khadija Zamouri demande aux Bruxellois qui travaillent d'enseigner à temps partiel.




BRUXELLES - Une réorientation professionnelle reste une mesure importante pour résoudre la pénurie d'enseignants. On ne devient pas enseignant du jour au lendemain. Khadija Zamouri voit également des possibilités dans une version plus soft, faire un Rutteke. "Le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte donne des cours à des adolescents depuis des années, un matin par semaine, dans une école de La Haye. En tant qu'historien, il enseigne les études sociales", explique Khadija. "Beaucoup d'indépendants ou des employés qui peuvent libérer du temps chez leur employeur pourraient enseigner une matinée." 

Le ministre Sven Gatz, membre du collège de la VGC compétent pour l'enseignement néerlandophone à Bruxelles, a déjà inclus cette suggestion dans son plan qu'il développe à Bruxelles (VGC) et en collaboration avec la Communauté flamande. Des efforts sont déjà déployés pour faciliter et promouvoir ce que l'on appelle 'zij-instroom', une réorientation professionnelle du monde des affaires vers l'enseignement. Par exemple, il est possible de valoriser financièrement l'ancienneté acquise en dehors de l'enseignement lors quand on devient enseignant. On fait déjà appel à des bénévoles et à des retraités. Des démarches sont également en cours pour éliminer les obstacles fiscaux et ceux liés au droit du travail. "Le flux latéral d'enseignants à temps partiel via un pool d'enseignants est certainement une possibilité supplémentaire", déclare M. Gatz.

Faire un Rutteke

Khadija Zamouri pense en effet à un pool d'enseignants au niveau bruxellois afin que les écoles ne doivent pas régler cela avec chaque nouveau candidat. Le pool garantit alors également la qualité, les compétences et l'encadrement des enseignants. Comptables, avocats, personnel des ressources humaines, spécialistes de marketing, médecins, infirmières, électriciens, journalistes... ou ministres, ils sont tous des enseignants potentiels. "Comme toujours, une idée sur papier n'est pas la même qu'une idée dans la pratique. Je suis moi-même enseignant et le sentiment d'amour et de respect pour l'enseignement est infiniment grand pour notre groupe.  C'est pourquoi je me renseigne auprès du ministre compétent pour savoir ce qui est possible. Cela pourrait faire partie de la solution", explique Khadija.