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Stefan Cornelis plaide pour une communication positive autour des mesures visant à redynamiser l’économie bruxelloise.




Tant le gouvernement bruxellois que le gouvernement fédéral ont pris des mesures efficaces afin de redynamiser l’économie bruxelloise. La communication négative, notamment le fameux Brusselsbashing et le Blame-game y apparenté, ne feront qu’empirer les choses et alimenter la fameuse « selffulfilling prophecy ». Nous devons donc mettre en place une communication bien pensée.

Intervention de M. Stefan Cornelis, député bruxellois Open Vld, pendant la Commission des Affaires économiques, le 21 avril 2016.

Malgré les nombreuses réalisations de ce gouvernement et le bon travail du ministre, Bruxelles connaît une époque mouvementée. Le lockdown de novembre 2015, les attentats du 22 mars 2016 et l'inaccessibilité de Bruxelles à cause du problème des tunnels ont collé une image désastreuse à Bruxelles. De plus, une critique sans nuance de Bruxelles est à nouveau à la mode et l'écho qu'elle trouve dans les médias nationaux et internationaux nuit notamment à l'attractivité de la capitale de l'Europe en matière de tourisme et d'affaires.

En conséquence, de nombreux commerces, surtout dans l'horeca, restent vides et risquent la fermeture et 10.000 emplois seraient menacés. D'après BECI, les sombres événements et le négativisme dont Bruxelles fait l'objet auraient un impact socioéconomique sur les entreprises deux fois supérieur à celui du lockdown de novembre 2015. Certains secteurs voient ainsi leurs recettes chuter de 20 à 80%, les investisseurs étrangers se montrent réservés et le tourisme de congrès en a pris un coup.

Les cris d'alarme des entrepreneurs se sont répandus dans la presse, malgré les nombreuses mesures économiques du gouvernement bruxellois et les promesses d'aides du gouvernement fédéral.

Certaines mesures économiques peuvent toutefois apporter un soulagement.

Ainsi, avec l'aide du gouvernement bruxellois, des entrepreneurs et des partenaires sectoriels ont récemment lancé stronger.brussels, un site web s'adressant aux entreprises et leur donnant notamment des conseils en termes de report de paiement de la TVA ou de mise en chômage partiel du personnel pour cas de force majeure. Je les félicite pour cette initiative.

Par ailleurs, pour atténuer leurs difficultés, le gouvernement bruxellois a décidé de supprimer les impôts communaux sur les hôtels. Ces impôts représentent normalement 12 millions d'euros. Les touristes reçoivent aussi une carte gratuite pour les transports publics. Et un effort supplémentaire de 5 millions d'euros a aussi été réalisé afin de permettre à certaines entreprises bruxelloises de faire face à des problèmes de liquidités.

À côté de cela, les habitants de la Région sont appelés à partager leurs idées pour relancer l'attractivité de dix quartiers commerçants dans le centre de Bruxelles via make.brussels. Les dix idées recueillant le plus de suffrages bénéficieront chacune d'un soutien de 30.000 euros. Cette initiative rencontre déjà beaucoup de succès.

Les Régions travaillent aussi avec les organisations d’entreprises à une campagne nationale et internationale visant à améliorer l'image de Bruxelles. Le gouvernement a organisé un grand séminaire le 28 avril sur les différentes manières de redorer l'image de Bruxelles.

L'accessibilité de Bruxelles doit absolument être améliorée. Au niveau international, l'aéroport de Bruxelles doit retrouver au plus vite sa pleine capacité pour attirer à nouveau des touristes, des investisseurs et des entrepreneurs. Au niveau local, il faut de vraies solutions pour les tunnels et davantage d'information sur la zone piétonne, dans l'intérêt des citoyens comme des commerçants.

Enfin, je voudrais vous proposer de réfléchir à la communication qui accompagnera cet ensemble de mesures. Elle devra être notamment concertée avec tous les autres niveaux de pouvoir, être cohérente et ciblée.

Il faudra surtout communiquer de manière claire, positive et sereine. Il ne faut ni silence radio ni méga campagne.

J'appelle tous les braillards à se taire, à lire la contribution de Rudi Vranckx et à ne pas empirer les choses. La communication négative, faite notamment d'accusations et de critiques, enfonce Bruxelles et provoque ce qu'elle dénonce. Cela coûte des emplois et nuit à des familles, même en dehors de la Région.

Notre bien-aimée Bruxelles est dans une situation préoccupante. Elle a plus que jamais besoin d'audace, au sens où l'entendait Danton lorsqu'en 1792 Paris a été menacé par les troupes prussiennes.