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Intervention de Khadija Zamouri pendant le débat sur l’accueil des réfugiés




Ce flux sans précédent de réfugiés place la capitale de l'Europe devant d'énormes défis. Le premier janvier de cette année, 50% des réfugiés étaient inscrits en Région flamande, 36% en Région bruxelloise, et 14% en Région wallonne. Cette répartition vaut certainement également pour la crise actuelle. Après la reconnaissance de leur statut, les demandeurs d'asile peuvent se déplacer librement sur le territoire belge, mais la majorité s’établit généralement dans les grandes villes, dont Bruxelles.

Nous pouvons voir en cet afflux soit une menace, soit une opportunité. En tant que libéraux, nous préférons une approche positive. L'avenir de très nombreux réfugiés dépend de la manière dont nous les accueillons. À cet égard, nous sommes en partie responsables de leur avenir.

Il ne s'agit pas aujourd'hui de réfugiés économiques, mais de réfugiés de guerre lourdement traumatisés.

La plupart d'entre eux ont une formation, une maison, une famille à entretenir et un travail. Leur bonne intégration est importante pour trouver rapidement un emploi, augmenter ainsi leur autonomie et préserver leur fierté. Nous ne pouvons pas non plus nous voiler la face : de nombreux réfugiés voudront peut-être rester dans notre pays.

Aujourd'hui, plus que jamais, un parcours d'intégration bien mené a toute son importance. La connaissance de la société et des langues du pays est également très importante. Dans l'accord de gouvernement, le gouvernement bruxellois s'est d'ailleurs engagé à introduire un parcours d'intégration. La réalité bruxelloise nous oblige à développer ce parcours avec les Communautés flamande et française, à travers respectivement le Brussels Onthaalbureau voor Inburgering (BON), côté néerlandophone, et les Bureaux d'accueil pour les primo-arrivants (BAPA), côté francophone. C'est une bonne chose que les deux grandes Communautés prennent leurs responsabilités.

Pour lutter contre la dispersion des moyens, la Cocom est le seul niveau de pouvoir capable d'imposer un parcours pour les primo-arrivants et d'en assurer l'efficacité. C'est pourquoi l'Open Vld avait déjà introduit par le passé une proposition d'ordonnance. Ne répétons pas les erreurs du passé et mettons directement sur la bonne voie de l'intégration les personnes qui arrivent ici dans des circonstances effroyables.