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Comment gérer la migration ? Intervention d’Els Ampe




Malgré les images insoutenables de personnes en exil et la gravité de la situation, certains prétendent que l'on ne peut accueillir tout le monde. Pourquoi voyons-nous ces réfugiés avant tout comme une charge ? Quand on se laisse guider par la peur, on ne voit pas de solutions. La surenchère de peur mène à une société hyper contrôlée, une société où la méfiance l'emporte sur la liberté. La remise en question des accords de Schengen en est un triste exemple.

Cette peur est infondée. En chaque réfugié se cache un atout et non une charge. En chaque réfugié se cache quelqu'un qui veut s'adapter à notre société et collaborer.

Cependant, le premier message qu'entend un réfugié à son arrivée en Belgique, c'est qu'il peut bénéficier de l'assistance, mais qu'il ne peut pas travailler. Il doit attendre six mois pour disposer du droit de travailler. Il est injuste de refuser à une personne ce droit fondamental tout en lui reprochant de ne pas se prendre en charge.

Octroyons directement des permis de travail, ne fût-ce que provisoires. Cela ne signifie pas nécessairement que l'intéressé acquiert le droit absolu de séjourner en permanence dans notre pays. Mais il pourra se prendre en charge en attendant qu'on se prononce sur sa demande d'asile.

L'État ou la Région pourrait octroyer une déduction fiscale aux personnes qui accueillent chez elles une famille de réfugiés. Cela coûterait moins cher à l'État que de débourser 40 euros par jour par demandeur d'asile pour les caserner dans de grands centres impersonnels.

Regardons les effets positifs de l'immigration. Il existe, certes, de mauvais exemples et, pour cette raison, les parcours d'intégration sont plus que jamais nécessaires, y compris pour les personnes qui séjournent ici depuis longtemps. Qui n'ouvre pas sa porte au monde, en sortira par la porte de derrière.