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La N-VA mène une politique anti-Bruxelles au détriment du stade national




« Les masques tombent »

La N-VA mène une politique anti-Bruxelles au détriment du stade national

 La sécurité juridique tant défendue par la N-VA ne compte apparemment pas lorsqu’il s’agit d’un nouveau stade national. Le ministre flamand Ben Weyts se contredit lui-même sur d’importants points et fait tout pour torpiller un stade national emblématique, tout ça à partir d’un réflexe anti-bruxellois communautaire. « La N-VA se montre ainsi à nouveau sous le jour d’un ‘parti anti-bruxellois’, Ben Weyts et le député bruxellois Johan Van den Driessche en tête », selon le député bruxellois Stefan Cornelis.

 Sabotage

Le ministre Weyts disait jusqu’à avant-hier qu’il ne déciderait de la vente de quelques parcelles flamandes qu’après une décision sur le permis de construire. Hier, il en était autrement, alors qu’il apparait que le permis de construire pourrait encore être délivré, maintenant que la saga du ‘chemin vicinal’ touche doucement à sa fin. Weyts soutient même à présent qu’un recours contre la décision négative de la commune de Grimbergen n’a pas de sens. « Il devient de plus en plus difficile de maintenir secrète la vraie position de la N-VA dans ce dossier : le sabotage d’un dossier emblématique qui peut donner un boost au football belge, à la construction de stades en Flandre et au rayonnement international du pays, de Bruxelles et de la région métropolitaine », ajoute Stefan Cornelis.

 Partial

Le ministre Weyts a en outre toujours déclaré qu’il suivrait son administration par rapport à la cession des parcelles pour éviter tout soupçon de partialité. Le ministre ne tient pas non plus cette promesse. Le soupçon de partialité n’est donc pas qu’apparence mais est bien réel. Tous les arguments utilisés par la N-VA pour défendre bec et ongles d’autres grands projets sont oubliés pour torpiller l’Eurostade. Ce n’est apparemment plus un obstacle que le ministre prenne position dans une procédure en cours et porte ainsi atteinte à la sécurité juridique.

En cerise sur le gâteau, la N-VA reproche aujourd’hui aux porteurs du projet que l’Eurostade ne serait peut-être pas prêt à temps pour accueillir l’Euro. « C’est incroyable que ceux qui mettent des bâtons dans les roues reprochent en même temps que le projet n’avance pas », dit Stefan Cornelis, surpris.

Il insiste aussi sur la preuve que l’étude indépendante commandée par Ghelamco apporte que le plan B de la N-VA – à savoir une rénovation du stade Roi Baudouin – coûterait 300 à 400 millions d’euros au contribuable, sans compter les parkings de délestage. Dans ce cas, les graviers du parking C peuvent encore servir de parking fantôme pendant 50 ans, avec comme argument le plus important qu’un chemin vicinal inutilisé se situe sous le parking.

Il est par ailleurs intéressant de remarquer que si la Belgique ne parvenait pas à terminer la construction du stade à temps pour l’Euro, elle rejoindrait une liste composée de la Colombie, la Libye et le Maroc. La Colombie s’était vue attribuer la Coupe du Monde 1986 mais avait dû y renoncer à cause de la hausse de la violence liée aux drogues, suite à quoi le Mexique l’avait remplacée. La Libye devait organiser la Coupe d’Afrique en 2013. Devait, car le pays était confronté aux conséquences du Printemps arabe. Le Maroc, enfin, devait abandonner l’organisation de la Coupe d’Afrique en 2015 à cause des nombreuses plaintes à propos d’une éventuelle épidémie d’Ébola et avait demandé à reporter le tournoi. L’organisation de l’évènement avait alors été déplacée en Guinée équatoriale.

« La violence liée aux drogues, les révolutions, l’Ébola et… un chemin vicinal inutilisé depuis 50 ans déjà sont donc des raisons possibles pour ne pas être pays hôte dans le cadre de l’organisation d’un tournoi de football international… », conclut Stefan Cornelis.