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Médaille pour le budget bruxellois : à nouveau en équilibre et avec un faible taux de dette !




Intervention d’Els Ampe à l’occasion de la séance plénière relative au budget 2017, le 22 décembre 2016

Si la confection d’un budget était une discipline olympique, l’équipe bruxelloise remporterait une médaille. Le score est sans équivoque : Bruxelles a à nouveau un budget en équilibre et un faible taux de dette, moins de 2 pourcents.

Le Ministre Vanhengel est la Nafi Thiam des ministres du budget.

Il faut le faire : dans ces temps de disette, avec une faible croissance économique, fournir un budget en équilibre. Ainsi, le gouvernement bruxellois respecte son engagement vis-à-vis du niveau fédéral. Nous envoyons aussi un signal fort à l’Europe. Il ne s’agit pas seulement du sens des responsabilités – gérer le budget en bon père (ou en bonne mère) de famille et ne pas dépenser plus qu’il ne rentre –, mais c’est aussi la meilleure politique à mener d’un point de vue social. Chaque fois que les autorités publiques n’arrivent pas à maintenir l’ordre dans leur comptabilité, elles font payer la note aux citoyens. On ne donne pas des ailes aux gens en leur remplissant les poches de dettes.

La dette publique, la pression fiscale et les dépenses publiques belges font parties des plus élevées du monde.

Il serait trop simple de financer un équilibre budgétaire par des taxes en plus. L’Open Vld se réjouit que le gouvernement bruxellois choisisse une autre voie : la voie des taxes justes.

Il serait tout aussi absurde de s’accrocher au statuquo. De ratures dans les marges. Mais voyons ce qui est : la réforme fiscale est parfaitement intégrée au budget. Les Bruxellois reçoivent enfin le sentiment qu’ils sont du côté gagnant dans cette réforme. Je liste encore une fois quels avantages sont octroyés en 2017 :

  • Réduction de 120 euro pour les propriétaires-occupants ;
  • Suppression de la taxe régionale forfaitaire de 89 euro ;
  • Suppression de la taxe d’agglomération de 1% sur l’impôt des personnes physiques ;
  • Réduction d’un demi pourcent supplémentaire sur l’impôt des personnes physiques.

Moins de taxe, c’est aussi une plus grande liberté de choix, plus de pouvoir d’achat. Et cela de façon structurelle. Pas une fois, pas deux fois, mais chaque année. Les libéraux trouvent ça fantastiques, car nous devons stimuler ceux qui apportent le progrès et la croissance.

Des charges moins lourdes sont pour tout le monde de bonnes nouvelles, mais en premier lieu pour les nombreuses personnes isolées à Bruxelles. Ils ressentent doublement les effets de ces réductions. De tous les ménages bruxellois, presque la moitié est composée d’une personne. C’est un chiffre que Carla Dejonghe rappelle régulièrement. Cette masse silencieuse reçoit l’attention qu’elle mérite. Il est plus que jamais important que tous les Bruxellois se sentent bien, qu’ils aient confiance, qu’ils osent sortir et consommer.

Chers collègues,

Tout comme un athlète ne peut pas rayonner dans tous les sports, Bruxelles ne peut pas recevoir une médaille dans toutes les disciplines. Je ne vais pas relever tous les points sensibles de A à Z.

Mais quand même. En premier lieu, l’exode urbain des jeunes familles de classe moyenne continue. Bruxelles est LE moteur d’émancipation du pays. Bruxelles offre aux gens des chances pour se développer. Une fois qu’ils ont des revenus stables, nous voyons trop souvent les gens partir vers la périphérie. Ils partent pour une maison avec jardin. Je sais que je me répète, mais il y a trop peu de maisons à Bruxelles qui répondent aux exigences des ménages modestes à deux revenus. Et ceci alors qu’il y a bel et bien des terrains disponibles. Grand temps pour un plan, donc.

Un deuxième point d’attention est la manière dont Bruxelles trébuche et se retrouve dans le peloton au lieu d’être en tête de course en matière d’infrastructures télécom.

C’est inquiétant car la part de l’économie digitale continue à augmenter alors que la technologie 4G peine à supporter les besoins et que la 5G se fait attendre. On ne peut pas surfer sur le web sans ondes. Il faudra un jour prendre une décision. Nous laissons-nous guider par la peur ou par le plaisir ? Vous savez déjà la voie que l’Open Vld préfère.

Un troisième point sensible est la mobilité. Il y a bien entendu de la lumière au bout du tunnel, mais il faut continuer à se battre contre les théories sempiternellement répétées que les gens adaptent leur mentalité lorsque des obstacles sont mis face à leurs habitudes. Ce n’est pas le cas ! Dans toutes les écoles, les psychologues et les enseignants disent qu’il faut proposer des alternatives positives aux enfants pour corriger leurs comportements indésirables. En transposant cela à la politique de mobilité, il faut des alternatives positives pour sortir les gens de leur voiture. Plus que jamais, la recherche libre est nécessaire pour professionnaliser les départements techniques comme Bruxelles Mobilité et Bruxelles Environnement, au lieu de construire des mythes. L’histoire du rond-point Louise était, j’espère, la dernière de ce genre. Je me réjouis qu’une place soit prévue dans ce budget pour de grands investissements en matière d’infrastructures comme la construction d’une nouvelle ligne de métro, les moyens pour rénover les tunnels, les parkings de dissuasion et les pistes cyclables. L’Open Vld croit en ces alternatives positives parce qu’il est important que les gens se sentent bien. J’ai demandé hier à mon coiffeur s’il était dérangé par tous les travaux. Il m’a répondu ceci : « Vous savez, les gens ont l’habitude que Bruxelles soit constamment en travaux. Ça a aussi des avantages : ce sera enfin un peu rénové, ici ». Il est connu que les coiffeurs sont pleins de bon sens. Mais c’en est assez pour la mobilité. La seule chose que je veux encore ajouter ici, c’est que l’ensemble de notre groupe souhaite au ministre Pascal Smet une année 2017 pleine de santé.

Chers collègues,

Notre région n’est pas une entreprise et le gouvernement n’est pas un comité de direction. Nous pouvons cependant appliquer quelques principes de l’entrepreneuriat. Appelons cela de l’inspiration méthodologique. Qu’on parle des prestations des collaborateurs, de la qualité du service ou de la satisfaction des citoyens : mesurer, c’est savoir. Travailler de façon orientée vers le résultat, ça doit être le point de départ.

Les différents services, comme Bruxelles Propreté, Bruxelles Mobilité et Bruxelles Environnement, sont ainsi généreusement servis par le budget régional. La propreté de Bruxelles est une juste priorité, mais comment sont mesurés les besoins et les résultats des investissements ? De quelle manière est évaluée l’efficacité de la politique menée, de sorte que les rares moyens soient justement investis, comme agréé dans l’accord de gouvernement ? Quels sont les paramètres qualitatifs et quantitatifs ? Monsieur le Ministre-Président, à ces questions, nous aimerions recevoir une réponse.

Mesdames et Messieurs les ministres,

Chers Collègues,

Le groupe Open Vld approuve ce budget avec conviction et se félicite de la manière sereine par laquelle il a pu être élaboré. Nous attendons de tous les membres du gouvernement qu’ils continuent à donner aux gens plus de liberté, qu’il s’agisse de l’internet par 5G ou des tests des voitures sans chauffeur. Je souhaite au Ministre-Président et à son équipe complète beaucoup de succès pour la deuxième moitié de ce chemin.

Els Ampe