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Carla Dejonghe sur la réduction de la superficie minimale des AIS : « Nous pouvons ainsi fournir des logements plus rapidement aux personnes en détresse »




PARLEMENT BRUXELLOIS – Lors de la séance plénière du 21 janvier 2022, une proposition de résolution concernant la réduction de la surface minimale des logements gérés par les Agences Immobilières Sociales (AIS) à 18 m² a été votée. Carla Dejonghe, qui a signé pour le groupe Open Vld explique que « C’est une bonne initiative qui répond à la demande du secteur des AIS, car elle permet à de nombreuses personnes en détresse d’obtenir un logement ».

 

Depuis 1998, le nombre de logements gérés par les AIS n'a fait qu'augmenter, avec près de 7 500 logements sous leur gestion aujourd'hui. « Les AIS sont un parfait exemple de l'union des acteurs publics et privés : les propriétaires privés confient leur logement privé à une AIS publique et acceptent de recevoir un loyer qui est inférieur au prix du marché. En échange, ils ont la garantie que leur loyer sera toujours payé (même si le logement est vacant), ils ont un accès élargi aux primes et sont exonérés de leur précompte immobilier. Il réconcilie les propriétaires privés et les locataires sociaux », explique Dejonghe.

 

Cependant, les AIS ont lancé un appel à l'aide suite à l'impossibilité d'aider certaines personnes en situation d'urgence en raison de la surface minimale de 26 m² des logements, alors qu'ils disposaient de chambres vacantes plus petites. Jusqu'à présent, seule l’AIS étudiante pouvait louer en dessous de cette limite. « L'abaissement de la limite ne signifie en aucun cas que la qualité des logements ou le confort des locataires seront réduits. Ainsi, il y a juste plus de logements. Si l'on n'est pas actif sur le terrain, l’on ne peut s’imaginer les cas d’urgence. Le problème est récurrent. Des victimes de violence, des sans-abri, des toxicomanes ou d’anciens détenus qui ont soudainement un besoin urgent d’abri... Vous disposez alors d'une chambre, mais ne pouvez pas l’offrir à cause d’un obstacle réglementaire. C’est inacceptable », poursuit Dejonghe.

 

La proposition de résolution abaissant la limite à 18 m² afin de fournir davantage de logements temporaires de transit ou de type « Housing First » aux personnes en situation d'urgence a donc été votée au Parlement. « Cela nous permettra d'utiliser ces espaces disponibles plus petits, tout en cherchant une solution à long terme pour chaque urgence, et en travaillant sur les mesures de soutien pour leur offrir plus de stabilité », conclut Carla Dejonghe.