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Carla Dejonghe : « Les chauffeurs LVC peuvent reprendre le travail demain »




PARLEMENT BRUXELLOIS – Après deux semaines mouvementées, les quelque 2 000 chauffeurs LVC peuvent enfin reprendre le travail. À l'initiative de Carla Dejonghe (Open Vld), Arnaud Verstraete (Groen), Marc Loewenstein (DéFi) et Els Rochet (Vooruit - one.brussels), une solution à court terme a été approuvée (l’ordonnance sparadrap) après des années de stagnation, ce qui apporte également une solution à long terme. Le plan de taxi est désormais sur la bonne voie.

 

« Demain, les chauffeurs LVC pourront reprendre le travail. Ainsi, des milliers de Bruxellois pourront à nouveau bénéficier d’un service dont ils ont clairement besoin », déclare Carla Dejonghe, présidente du groupe Open Vld au Parlement bruxellois. « Ce n'est pas un secret que le statu quo de ce dossier a rendu non seulement mon groupe, mais également plusieurs autres – pour m’exprimer prudemment – nerveux. La décision du tribunal et l'arrêt de l’activité de l'application Uber a été pour nous le signal que l'attente n'était plus une option. Nous ne jouons pas avec les revenus et les emplois des gens. »

 

Guy Vanhengel, premier vice-président du Parlement bruxellois, a dirigé la commission hier après deux semaines mouvementées et a utilisé toutes ses compétences diplomatiques pour orienter les discussions dans la bonne direction.

 

« Il s'agit d'une ordonnance spéciale pour laquelle le terme ‘sparadrap’ est très bien choisi »,  poursuit Carla. « Il s'agit d'une mesure palliative. Mais les chauffeurs d'Uber pourront retourner au travail. Un meilleur surnom aurait été ‘l’ordonnance congélateur’. Nous gelons le problème pendant un certain temps, avec une date précise pour le dégivrage. Cela donne au gouvernement le temps de trouver une solution structurelle. Ni plus, ni moins. »

 

A cet égard, l'avis du Conseil d'État est clair, il n’y voit aucune faille. Sous réserve des adaptations apportées par les amendements, il s'agit d'une procédure correcte qui offre une sécurité juridique suffisante.

 

« J'admets qu'il y a eu des compromis entre les différentes visions, y compris pour cette solution d'urgence. Mais l'essentiel est que nous ayons agi et que nous ayons trouvé une solution ensemble. Je tiens également à remercier le gouvernement, le ministre responsable et les auteurs de l'amendement d'avoir contribué à cette solution d'urgence », explique Carla.

 

Pas de triomphalisme

On peut en effet être optimiste quant à la solution définitive qui reste à venir sous la forme d'un plan global pour les taxis, sur lequel on travaille en parallèle et qui fera également l'objet d'une concertation avec le secteur. Avec les objectifs ambitieux de Bruxelles en matière de mobilité, il y aura de la place pour une multitude d'acteurs dans l'offre de transport au cours des prochaines années. Et l'ensemble du secteur des taxis et des LVC jouera un rôle important là-dedans.

 

« Malgré les tensions actuelles, nous prévoyons un avenir positif, à la fois en termes de service aux Bruxellois, en termes d'entrepreneuriat, en termes de sécurité de l'emploi, en termes d'emplois supplémentaires, mais également en termes de statut social dans ce secteur. C'est l'essentiel. Moins de voitures privées signifie plus de mobilité partagée. Les taxis et les services LVC en font partie », explique Carla Dejonghe.

 

Le timing de ce plan final est fixé puisque les mesures transitoires prennent fin en juillet. Il pourrait éventuellement y avoir une possibilité de prolongation jusqu'en octobre. D'ici là, un plan doit être voté ici, au sein du Parlement, qui implique tous les acteurs et octroie une place à chacun d’entre eux.

 

« Mon collègue Loewenstein a déjà souligné le timing en commission », dit Carla. « Le décret final peut encore inclure des mesures transitoires, si nécessaire. Le timing est donc fixé. Et j'insiste sur le timing car toute la misère – oui, j'ose l’appeler de telle manière – est le résultat de la perte de vue du timing. Ni nous, ni les milliers de conducteurs, n'auraient dû se retrouver dans cette situation en premier lieu. »

 

Good Move

Le Groupe Open Vld se préoccupe particulièrement des utilisateurs des transports privés payants, quels qu'ils soient. La crédibilité des solutions des transports multimodaux est en jeu. L'offre doit être en parfait état, tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif. Il y a encore beaucoup de travail à réaliser.

 

« Pour être plus concrète, j'entends régulièrement des échos d’utilisateurs LVC – et surtout des jeunes femmes – qui comptent vraiment sur ce ‘Mobility-as-a-Service’. Pour eux, c'est un soulagement qu'Uber puisse à nouveau fonctionner. Ils considèrent que c’est un bon moyen de transport pour leurs soirées qui leur procure un sentiment de sécurité. Un élément important dans une grande ville », ajoute Carla. « J'entends la même chose de la part des pères et mères qui comptent sur ce service pour leurs filles adolescentes. C'est tout sauf une discussion abstraite. Je pense que mon collègue Arnaud Verstraete l'a également précisé lors du débat d'actualité. Je suis heureuse de le répéter. »

 

« Nous soutenons ce texte amendé et sommes heureux d'avoir pu faire avancer les choses avec notre proposition. Nous sommes soulagés qu'il y ait enfin une solution », conclut Carla.

 

L'ordonnance finale est déjà en route.