Les news

Carla Dejonghe et Guy Vanhengel - L'ajustement budgétaire 2021 : Hormis les dépenses liées à la pandémie, le budget ne comporte aucune surprise.




Carla Dejonghe et Guy Vanhengel - Ajustement des budgets 2021


PARLEMENT BRUXELLOIS – La discussion sur l'ajustement budgétaire 2021 a été abordée aujourd'hui en séance plénière du Parlement bruxellois, le premier résultat de nombreuses discussions préliminaires dans les différents comités. Les comptes 2020, l'ajustement 2021, le budget 2022 et, enfin, le budget pluriannuel, l'évolution et la gestion de la dette.

 

« Je pense qu'il est bien de mener les débats correctement et au bon moment. En ce qui concerne les comptes, je pense que l'amendement du ministre Gatz au budget est clair », déclare Carla Dejonghe, députée bruxelloise. « L'essentiel dans cet ajustement des budgets pour l’année 2021 est que le résultat final des discussions budgétaires soit pleinement conforme au budget pluriannuel. Hormis les dépenses supplémentaires liées à la pandémie, il n'y a pas de surprise. Et quand il s'agit de budget, l’aspect ‘sans surprise’ reste un élément positif. »

 

En matière de politique, nous devons réfléchir à ces fonds supplémentaires liés au COVID. La crise n'était pas terminée en 2021. La fin de l'année est en vue, les comités de consultation se sont succédé. Nous retenons donc notre souffle. D'un côté, il y a de nombreux signes de reprise économique, mais de l'autre, la menace de nouvelles mesures plane et paralyse cette dynamique.

 

« En tant que région, nous avons dû prendre des mesures supplémentaires comme soutien socio-économique en 2021 d’une valeur de 150 millions d'euros, en plus des 150 millions d'euros qui étaient déjà prévus », poursuit Carla Dejonghe. «  Cela s'est également manifesté au sein de la commission de l'économie, où ma collègue Khadija Zamouri a demandé la poursuite de soutien sur mesure pour les indépendants et les PME touchés. »

 

À l'initiative du président de la Commission, Michaël Vossaert, les organisations Unizo, l'UCM et le service 1819 de hub.brussels ont été invités pour jeter un regard rétrospectif sur la manière dont nous faisons des affaires à Bruxelles en temps de pandémie. Quatre entrepreneurs ont pris la parole pour témoigner de l'année écoulée. C'était une commission émouvante.

 

« Notre collègue Clémentine Barzin, en tant que présidente intérimaire, a dirigé cela de manière compétente. Ce sont des témoignages qui nous obligent à être modestes en tant que gouvernement. La région a parfois bien réagi, mais parfois trop tard », déclare Khadija Zamouri, députée bruxelloise.

«  Ce sont les entrepreneurs qui font tourner notre économie, qui génèrent du travail, qui font vivre notre ville. Lorsque nous parlons du tissu socio-économique que nous avons dû sécuriser pendant la pandémie, il ne s'agit pas d'un fait abstrait, ni d'un slogan. Il s'agissait d'entrepreneurs qui prennent des risques, investissent, embauchent des personnes, créent de la valeur ajoutée... Financièrement, mais aussi humainement, et en termes de qualité de vie urbaine et de pouvoir d'achat pour des milliers de Bruxellois. Lorsque les petits entrepreneurs rencontrent des difficultés financières à cause de la pandémie, ils ont eux aussi droit au soutien du CPAS. Cette pandémie a déjà créé une nouvelle attitude et une nouvelle expertise chez de nombreux CPAS pour aider les indépendants. Open Vld et d'autres l'ont signalé dès le début de la crise », conclut Khadija Zamouri.

 

La Cocom

En plus des 150 millions d'euros supplémentaires pour le soutien socio-économique, se trouvent également les 60 millions d'euros supplémentaires pour la Cocom. Cela devrait permettre d'augmenter le taux de vaccination et de réaliser l’administration de la troisième dose. En cette période où notre ville oscille entre optimisme et mauvaises nouvelles, cette stratégie reste essentielle.

 

Reprise économique

L'année 2021 était donc encore une année corona, mais nous voyons déjà des signes de reprise économique.

Cela s'est également observé du côté des recettes. Cela s'est traduit par une augmentation des recettes de la loi de finances.

« Je voudrais conclure sur ce point et faire le lien avec le budget et le débat à ce sujet. Bruxelles est une région où il y a beaucoup de pauvreté et beaucoup d'inégalités », explique Carla Dejonghe.

« C'est une ville avec de nombreux problèmes, mais c’est également aussi le centre d'une grande zone économique qui crée de la richesse. Les études le démontrent : nous sommes un contributeur net de la fédération belge. Nous voulons mener un bon débat sur la façon dont nous gouvernons la ville, sur les choix qui sont faits, sur la gestion financière, mais nous nous méfions des déclarations qui annoncent que Bruxelles serait l’‘Athènes de la Zenne’ avec des agendas cachés. La solvabilité de Bruxelles repose sur notre contribution à la prospérité nationale. Et cette contribution est importante, très importante », conclut Carla.

 

Le ministre des finances

« Comme indiqué dans les débats sur le budget, sur la base du raisonnement construit par le parti d'opposition nationaliste flamand, la démission de tous les ministres des Finances et du Budget du pays peut alors être recommandée, y compris celle du ministre flamand des Finances et du Budget », déclare Guy Vanhengel, premier vice-président du Parlement bruxellois. « Il a aussi été confronté à un rapport critique de la Cour des comptes, qui met le doigt sur de nombreuses imperfections dans le compte de la Flandre pour l’année 2020. Il a aussi été confronté à une déclaration d'abstention de la Cour des comptes en raison de ces défauts et du manque de clarté de certains chiffres. Il a aussi été confronté à de nombreuses remarques sur l'imperfection de son budget pour 2022 et l'augmentation de la dette en Flandre. »

 

Contrairement à la Cour des comptes, qui n'est ni plus ni moins stricte pour les uns que pour les autres, la N-VA de Bruxelles applique deux poids, deux mesures. Ce qui est toléré à un niveau, est saisi à un autre niveau pour crier au meurtre. « Ce n'est pas sérieux. C'est ridicule », poursuit Guy Vanhengel.

"C'est l'instrumentalisation d'analyses sérieuses qui devraient servir à obtenir des comptes aussi corrects que possible, en un jeu entre majorité et opposition. Cela ne sert à rien. Et certainement pas pour les habitants de Bruxelles. La façon dont la N-VA présente les choses devrait inciter tous les membres de ce Parlement à ouvrir les yeux. »

 

« La véritable force économique, la véritable contribution de Bruxelles au bien-être de notre pays, mais également à la prospérité de la Flandre et de la Wallonie, sont submergés par une dose permanente de ‘Brussels bashing’ », déclare Alain Narinx, journaliste respecté de l'Echo. « C'est la stratégie des nationalistes flamands : ils veulent maintenir la capitale dans un carcan financier et l'utiliser ensuite comme levier dans les nouvelles négociations institutionnelles. »

 

Selon les nationalistes flamands, Bruxelles doit demander l'aumône lorsqu'elle a besoin d'argent. En échange, elle devrait accorder une plus grande autonomie aux Flamands. Mais qu'en est-il du bien-être des Bruxellois et des néerlandophones de la capitale ? Qu'en est-il du développement économique de la région ? Pour eux, c'est d'une importance mineure.

 

Des recommandations constructives

« En ce qui concerne les recommandations plus constructives, nous avons entendu les commentaires pertinents de la Cour, des députés de l'opposition et de la majorité. Notre ministre des Finances et du Budget, Sven Gatz, a immédiatement soumis un amendement qui a été adopté en commission. Cet amendement resserre et renforce le contrôle interne et le flux d'informations au sein de l'administration bruxelloise. Tout ce qui est excessif, est insignifiant », conclut Guy Vanghel.