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Les taxis et les plateformes comme Uber doivent pouvoir coexister




 Au Parlement bruxellois, la problématique actuelle autour d'Uber et du plan taxis a été discutée. Carla Dejonghe a déclaré que « l'ancienne ordonnance sur les taxis date d'une époque dans laquelle les smartphones n’existaient pas. Les règles selon lesquelles, en 2021, les chauffeurs ne peuvent pas accepter de courses sur leurs smartphones, ou que des ‘contrats’ de courses doivent être conclus trois heures à l'avance, sont dépassées. Ceci est l'interprétation stricte de la loi de Bruxelles de 1995 sur la location de véhicules avec chauffeur (LVC). Nous vivons à l'ère du numérique, l’ère du ‘temps réel’. Il est urgent d'adopter une nouvelle ordonnance et de trouver une solution, en attendant le plan taxis définitif. »

 

« Actuellement, nous nous trouvons dans une zone grise. Nous devons trouver une solution, tant pour les conducteurs de ces nouvelles plateformes d'autopartage que pour les taxis. Ce n'est pas impossible. Plusieurs études ont déjà démontré qu'ils pouvaient facilement coexister, et dans de nombreux pays, les taxis et les services comme Uber fonctionnent parfaitement en parallèle depuis des années », explique Carla Dejonghe.

 

Elle poursuit : « En tant que région, nous voulons être ambitieux en matière de nouvelle mobilité avec le MaaS (Mobility-as-a-Service), mais en attendant, nous menons un combat d'arrière-garde en termes de politique de taxis. Les plateformes de covoiturage telles qu'Uber font également partie du MaaS. Il s'agit non seulement d'un service de partage supplémentaire, mais aussi d'une manière durable de continuer à donner une place à la voiture dans la ville. Entre-temps, la législation nationale et internationale nous rattrape. Nous devons trouver une solution structurelle. »

 

« Je crois que tout le monde part du principe qu’on devrait se concentrer sur une politique dans laquelle nous intégrons ces nouveaux modèles économiques, comme Uber, dans notre législation, plutôt que de les interdire », explique Carla Dejonghe.

 

La députée conclut : « Je ne vais pas nier qu'il y ait des défis. Ils sont présents, par exemple, en ce qui concerne la protection sociale, les cotisations sociales, les contributions fiscales ou le droit du travail. Mais nous devons évoluer avec le temps. Nous n'avons pas le choix. Nous devons nous adapter et, ce faisant, adapter également le cadre juridique et judiciaire. C'est aussi la tâche de la politique. Parce que si nous ne le faisons pas, qui le fera ?

Un accord sur la réforme de la loi sur les taxis est une bonne chose, mais nous savons tous qu'il y a toujours un long chemin à parcourir avant son entrée en vigueur. Cela signifie qu'il n'y a pas de solution à court terme, ce qui nous ramène à cette zone grise. Les consultations sur cette solution provisoire doivent avoir lieu dès que possible. Facilitons ces initiatives, au lieu de les entraver. »