Comme le veut la tradition, Carla Dejonghe, présidente de l’Assemblée de la Commission communautaire flamande, a pris la parole pour la réception de nouvel an de l’Assemblée. Une superbe édition puisque l’Assemblée soufflait cette année ses 30 bougies. Durant ces trois décennies, la COCON a évolué d’une ‘institution des institutions’ vers une ‘institution des gens’ avec un palmarès impressionnant. Découvrez ci-dessous le discours entier.

 

Chers tous présents ici avec nous

Au nom de mes collègues et du personnel, je vous souhait volontiers la bienvenu à cette réception de nouvel an de l’Assemblée de la COCON. 2019 est l’année de Bruegel et la plupart d’entre vous se souviennent sûrement de sa peinture « Les proverbes flamands » où vous pouvez trouver la trace de plus de 100 proverbes ou dictons.

Je vais en dissimuler dans mon discours un certains nombre de chiffres. A vous de trouver combien.

Et nous commençons tout de suite ! Vous l’avez peut-être déjà vu à mon collier : la Commission communautaire flamande souffle ses 30 bougies. Avez-vous remarqué : j’ai évoqué déjà une fois un chiffre et pendant que je dis cela, nous en sommes à deux.

Durant ces trois décennies, nos petites assemblées et administrations de la COCON ont évolué d’une ‘institution des institution’ vers une ‘institution des gens’. Et soyez rassurés, il ne s’agit pas ici d’une institution dans laquelle les gens s’enferment, au contraire. Nous sommes une institution qui aide les gens le plus possible à se tenir sur leurs propres jambes.

Ainsi, la Commission communautaire flamande est la seule entité dans notre état fédéral complexe, et bien au-delà, qui durant 19 ans de suite a pu maintenir son budget stable et non dans le rouge. Le mois dernier, l’Assemblée a encore une fois approuvé un budget en équilibre. C’est une base stable sur laquelle construire.

Et construire, nous l’avons fait.

Entre une collaboration étroite avec la Communauté flamande et la formation de ponts vers les communes bruxelloises, l’impact de la COCON sur Bruxelles est considérable. Un et un, c’est clairement beaucoup plus que deux. Ainsi, la COCON montre depuis des années à Bruxelles à quel résultat nous pouvons arriver via une collaboration entre les niveaux de pouvoir si le travail est fait avec un esprit ouvert. Tout cela se traduit par une explosion de la présence des Néerlandophones à Bruxelles. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au jour d’aujourd’hui, il y a par exemple plus de 50.000 enfants dans l’enseignement néerlandophone bruxellois.

L’an dernier, de nouvelles écoles néerlandophones ont ouvert leurs portes ou des établissements ont été agrandis presque toutes les semaines.  Ou une nouvelle plaine de jeu était inaugurée. Ou nous étions stimulés par la richesse et la diversité de l’offre culturelle et de loisirs.

Ainsi, nous avons par exemple ouvert le site Comenius à Koekelberg. Un campus centré sur la rencontre entre l’école et le quartier, l’étude et le temps libre. C’est un projet couplé avec une garderie, une école primaire et une école secondaire. Mais la bibliothèque ouverte, le centre communautaire et les mouvements de jeunesses ont aussi eu leur place. Mais avant tout, une toute nouvelle salle de sport pour les élèves, les clubs sportifs et les autres utilisateurs.

Vous avez bien entendu: c’est devenu bien plus qu’une simple école. Ce site est devenu une partie vivante, un poumon de notre ville. C’est aussi le cas de la COCON qui est une partie vivante de Bruxelles, plus que simplement une administration.

À plus d’un niveau, la COCON prend aujourd’hui le poul de notre ville. Nos 20 bibliothèques néerlandophones, dont certaines sont très petites, comptent ensemble à peu près 44.000 membres actifs qui empruntent des livres. Et ce nombre est en pleine croissance. Un grand nombre de lectures et de littérature néerlandophone sont donc dévorés dans notre capitale. Ensuite, il y a également nos 22 centres communautaires. Les plus de 10.000 activités par an qui y sont organisées concernent clairement plus que trois pelés et un tondu car plus de 405.000 visiteurs y ont participé. Cela représente un tier de la population totale de Bruxelles. Dans les garderies néerlandophones, on compte 4800 places au sein des 127 places à Bruxelles auxquelles vous pouvez confier votre enfant.

Par le passé, j’ai demandé à ma tante, qui entre-temps a 105 ans, quel était le secret pour rester jeune. Elle m’a répondu : « mentir sur ton âge !”

La COCON n’a pas besoin de cela. Pour ses 30 ans, Bruxelles se tient debout.

2019 est également une année élective. Tout comme l’an dernier l’a été. Les candidats néerlandophones ont fait de très bons scores aux élections communales d’octobre dernier. 12,5 des élus en Région bruxelloise sont néerlandophones. Nous passons de 78 conseillers communaux néerlandophones après la dernière élection à 89 à présent.

Ils ont tous une fonction d’intermédiaire importante mais surtout, ils s’occupent bien sûr d’aborder et de résoudre les problèmes de tous les jours. Nous devons leur offrir notre soutien, ils en ont besoin afin de fournir un travail efficace.

En mai, nous retournerons aux urnes. En tant que néerlandophones de Bruxelles et en tant que bruxellois néerlandophones de Flandre, nous défendons donc un bilan par rapport à notre ville et par rapport à notre région. Ce bilan doit être vu. Je suis convaincue que chaque parti et chaque candidat, peu importe les frontières idéologiques, doit faire de son mieux afin de montrer quelle plus-value les initiatives néerlandophones représentent pour tous les Bruxellois.

Cette réception rentre dans le cadre d’une série de 30 activités que la COCON organisera cette année. L’Assemblée travaille aussi afin d’organiser une exposition sur Robbedoes en février. Ensuite, nous ouvrirons nos portes en mai pendant la fête de l’Iris avec une exposition.

Pour moi, la plupart des gens parlent d’expérience. Par expérience, je vais donc maintenant me taire. Santé!

Carla Dejonghe

Présidente de l’Assemblée de la Commission communautaire flamande

---