Déjà 645.000 habitants se sont inscrits sur le Réseau Santé Bruxellois pour partager des données médicales avec leurs professionnels de santé.   Nouveauté à partir de 2018  est que le patient peut accéder à ses propres données de santé, divulge le ministre bruxellois de la Santé Guy Vanhengel lors de la présentation d'une nouvelle campagne encouragement.

Le Réseau Santé Bruxellois, géré par Abrumet, permet le partage électronique et sécurisé des données de santé du patient. Il relie tous les hôpitaux belges et les médecins entre eux. 
Le partage des informations électroniques relatives à la santé n’est pas automatique. Le patient ou son représentant légal doit donner son consentement. 
Il existe 4 options pour s’inscrire au Réseau Santé Bruxellois et partager ses données médicales. 

- Via l’application Itsme
- Via un formulaire pdf 
- Via son médecin généraliste
- Via le service d’admissions des hôpitaux

Le partage de données de santé se fait dans le cadre strict de la continuité des soins au patient. En clair, un professionnel qui ne serait pas impliqué dans la prise en charge d’un patient ne peut accéder aux données qui le concernent. Il faut qu’il existe entre le patient et le professionnel un lien thérapeutique.

Particularité du système belge e-santé, et donc du système bruxellois, il est décentralisé. Les données ne sont donc pas stockées sur un serveur mais bien par les institutions qui les produits et ainsi mise à disposition des prestataires. Pour les médecins qui ne disposent pas de serveurs informatiques, la Région bruxellois met à leur disposition un coffre-fort, Brusafe. 

Nouveauté 2018 : accéder à ses données de santé
Permettre aux Bruxellois d’accéder à ses données de santé, c’est leur permettre de jouer un rôle plus actif dans leurs soins. La Belgique est d’ailleurs le deuxième pays après la Suède, à autoriser cet accès. 
Concrètement, il suffit de se rendre sur le site www.réseausantébruxellois.be ou sur l’application Itsme pour pouvoir avoir accès à toute une série d’informations médicales. Que ce soit des documents publiés par les hôpitaux ou les médecins généralistes. Mais attention, il faut que les prestataires autorisent aussi l’accès de ses données aux patients. 
En ce qui concerne les hôpitaux, UZ Brussel et Saint-Luc sont les premiers à emboiter le pas de l’e-santé et autoriseront l’accès patient dès cet été. 

L’e-santé en chiffres
Le Réseau Santé Bruxellois (RSB) compte 645.000 Bruxellois inscrits. Au 1er mars 2017, ils étaient 451.071 et 252.292 au 1er février 2016. En trois ans, le nombre de Bruxellois qui partagent ses donnés de santé a donc fortement augmenté et a connu une progression de 250%, preuve de l’importance de mener des campagnes de sensibilisation. 
Parallèlement, on dénombre 9.046 prestataires de soins inscrits sur le Réseau Santé Bruxellois. Rappelons que tous les hôpitaux sont connectés au Réseau. 
Plus de 21 millions de documents sont disponibles dont 4,3 millions sur les 6 derniers mois, et une moyenne de 60.000 consultations de ceux-ci par mois.
Enfin, 323.589 dossier santé électroniques résumés ont été publiés depuis le 1er janvier 2015. Ce chiffre était de 126.000 en avril 2017.
La Région bruxelloise a débloqué 4 millions d’euros en 4 ans pour développer l’e-santé à Bruxelles. 

"ça prend juste une minute pour s'inscrire,"  dixit le ministre Vanhengel, "avec, que d'avantages : pour le patient, cela permet de limiter les examens inutiles, d'économiser de l'argent et d'en faire économiser à la sécurité sociale. Le médecin peut gagner du temps pour poser un diagnostic et éviter des erreurs, notamment lorsque les patients ne savent pas s'exprimer."
La nouvelle campagne pour motiver encore plus de personnes à partager leurs données utilise de spots à la radio, des affiches et animation aux réseaux sociales.

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