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Un rocher dans la tempête




La ville attire et elle repousse.
On peut la contourner, mais il est impossible de nier son existence. Ses méandres nous poussent chaque jour à choisir : rester ou fuir.
Moi, j’ai choisi la première option.

Celui qui fuit est toujours perdant. Et même si ma ville adorée m’en fait voir de toutes les couleurs, il m’est impossible de lui tourner le dos. Il existe un proverbe japonais qui dit : « Qui tombe sept fois, se relèvera huit fois ». Celui qui se plaint des obstacles n’est pas fait pour la politique. La politique est pour moi un combat pour atteindre un monde meilleur, une Bruxelles plus moderne, une rue plus agréable à vivre. Il est inéluctable de rencontrer des obstacles lors d’un combat. On risque de se prendre une bonne droite ou encore un coup bas. Le jeu est souvent sale, malhonnête et triste, mais le principal est de le jouer fair-play et de toujours avoir le bien commun comme objectif. Ces derniers mois le conseil communal a forcé une réforme nous permettant d’économiser non moins de 700.000 euros par an. Si ceux qui désiraient économiser s’étaient enfuis, l’économie n’aurait jamais eu lieu. Qui en serait la victime ? Bruxelles et les Bruxellois.

Bruxelles noue la Belgique, tel un rocher dans la tempête, malgré ses côtés rudes et sa surface lisse.

Sa beauté est discutable, mais elle est inébranlable parce que ses habitants le sont tout autant. Ils recherchent le rocher auquel s’accrocher dans la tempête. Ce rocher qui permet de mieux observer les courants et l’horizon, permettant chaque jour de pouvoir choisir entre le grand large ou la sereine côte. Celui qui veut anéantir le rocher se coupe. Pierre, papier, ciseaux. Tout à fait : le papier enveloppe le rocher. On peut écrire du mal sur Bruxelles, mais à quoi bon ? Notre ville reçoit différentes étiquettes : ‘trop complexe’, ‘imperméable’, ‘perdue’ et on en passe. La vie est-elle simple ? La roche doit-elle être complètement percée ? Ou peut-on enfin gravir le rocher pour viser plus haut, pour tous en ressortir plus forts ? Le New York Times en a donné un bel exemple : « Donnez une deuxième chance à Bruxelles. Vous découvrirez alors l’Avant-Garde, le vintage et une délicieuse cuisine. »

Écrire du mal sur Bruxelles n’a aucun sens. Arriver avec du papier sec au sommet du rocher est un fameux défi. Pour chaque personne qui prétend détester Bruxelles, il y a 100 Bruxellois qui s’efforcent tous les jours d’améliorer leur ville et qui en sont fiers. Je reste pour ceux-là !