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Les académies néerlandophones d'enseignement artistique à temps partiel souffrent de la crise sanitaire – Carla Dejonghe : « Laissons les élèves doubler, tout en les finançant à 100 % »




Le coronavirus a fait payer un lourd tribut à l'enseignement artistique néerlandophone à temps partiel, surtout chez les adultes. Depuis plusieurs années, les inscriptions sont en hausse, mais cette année, le nombre d'élèves est préoccupant. Les académies néerlandophones craignent une perte de revenus, car les bourses pour l’année scolaire suivante sont calculées sur la base des inscriptions de l'année scolaire précédente.  « Gelons les heures des professeurs pour les deux prochaines années et permettons aux élèves de doubler leur année, tout en les finançant à 100% », demande la députée bruxelloise Carla Dejonghe, « afin de pouvoir accorder le même montant de subsides que les années précédentes. »

 

En raison de la crise sanitaire, beaucoup de cours ont été réduits ou même annulés. Par conséquent, beaucoup d’élèves ont pris du retard et n'ont pas atteint les objectifs finaux. Les académies des beaux-arts néerlandophones de Bruxelles se préoccupent surtout des adultes. Ce groupe s’est désinscrits en grand nombre, plus que les enfants et les jeunes adultes. L'académie néerlandophone d'Anderlecht remarque surtout des changements entre les différents grades, qui, selon les calculs préliminaires, entraîneraient la perte d'environ 30 heures (ou 1,5 heures à plein temps). Le ‘Rhok’ d’Etterbeek/Woluwe a subi une perte de 11% chez les adultes cette année.

 

Afin de résoudre le problème du retard scolaire chez les étudiants, l’on peut simplement doubler. Mais dans ce cas-là, les écoles perdent des heures de cours subventionnées et les élèves de la quatrième année ne sont plus financés à 100%, tandis qu’ils ont justement besoin de plus de temps pour rattraper l'année perdue. « Une année supplémentaire est nécessaire, sans qu’on ne compte que pour une partie dans le calcul des heures des professeurs », explique la députée bruxelloise Carla Dejonghe, qui elle-même suit des cours de sculpture au ‘RhoK’ à Woluwe-Saint-Pierre et souhaite également doubler. « Sans action du gouvernement, l’évolution actuelle aura un impact direct sur les étudiants et l'emploi des enseignants. Ce n'est qu'en gelant les heures d'enseignement et en finançant entièrement les élèves qui doublent que nous pourrons continuer à garantir un encadrement qualitatif », dit-elle.

 

Dejonghe se réjouit également du fait qu'en Flandre, dans le cadre des crédits budgétaires, des périodes d'enseignement supplémentaires sont accordées aux académies qui ont subi des pertes importantes. En outre, le budget supplémentaire pour les mesures de relance et de sécurité a été prolongé et une campagne sera menée pour soutenir davantage ces académies. Cela a été annoncé par le ministre flamand compétent Ben Weyts. Carla Dejonghe applaudit également le fait que la Commission communautaire flamande de Bruxelles mène une politique de soutien pour le secteur de l’enseignement néerlandophone, qui fournit une infrastructure de haute qualité. En période de corona, ceci n'est certainement pas sans importance, et pourrait aider à attirer davantage d’étudiants.