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Carla Dejonghe face à l'interdiction des smartphones chez Uber : « Nous avons besoin d'une mobilité moderne. Pas d’harcèlement d’Uber. »




Les chauffeurs d’Uber ne sont plus autorisés à accepter des trajets sur leur smartphone. Les contrats des courses doivent être conclus trois heures à l'avance. Telle est l'interprétation stricte de la loi bruxelloise de 1995 sur la location de véhicules avec chauffeur. L'administration veut soudainement l'imposer par le biais de contrôles. « C'est en contradiction avec le modèle d’entreprise d'acteurs comme Uber », déclare Carla Dejonghe, qui posera une question d’actualité au ministre-président Vervoort ce vendredi. « De plus, la Cour d'appel soupçonne que notre législation est inconstitutionnelle. Et pui, interdire à l’aveugle les nouvelles technologies n'est jamais la réponse aux nouveaux défis. »

L'arrêt de la Cour d'appel de Bruxelles du 15 janvier 2021 (dans l'affaire du secteur des taxis contre Uber) réitère les dispositions strictes de la législation bruxelloise, mais la Cour d’appel ne prend pas de décision. Elle demande à la Cour constitutionnelle de se prononcer. « Ce n'est pas rien, une telle présomption de la part d'une Cour d'appel. Le bon sens veut qu’on attende au moins la décision de la Cour constitutionnelle », a déclaré le jugement sévère de Dejonghe.

 « Il serait donc raisonnable de se concentrer sur une politique dans laquelle nous intégrons ces nouveaux modèles économiques, comme Uber, dans notre législation, plutôt que de les interdire. Les défis sont importants, par exemple en termes de protection sociale, de cotisations sociales, de contributions fiscales ou de droit du travail, mais nous devons évoluer avec le temps. En tant que Région, nous voulons être ambitieux en matière de nouvelle mobilité avec le MaaS, mais en attendant, nous luttons contre une action d'arrière-garde dans le domaine de la politique des taxis. Les législations nationales et internationales nous rattrapent », conclut M. Dejonghe.

Carla Dejonghe demande donc d'attendre la décision finale de la Cour et de travailler, en attendant, sur la réforme et la modernisation du secteur de la location de véhicules avec chauffeur.