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Attentats du 22/3 : Bruxelles doit moderniser son réseau GSM d’urgence




Ce mercredi 18 mai, la commission d’enquête parlementaire sur les attentats terroristes débat des attentats du 22 mars. Ces attentats ont provoqué une lourde surcharge du réseau GSM, ralentissant les services de secours. La députée bruxelloise Els Ampe (Open Vld) trouve qu’il est grand temps de moderniser le réseau GSM bruxellois.
 
Bruxelles souffre depuis trop longtemps déjà d’une norme d’émission trop stricte pour les antennes GSM. Cela ressort entre autres de l’introduction retardée du réseau 4G dans la région. Pour permettre la 4G à Bruxelles, cette norme a été réhaussée de 3 à 6 volts par mètre, mais cela reste insuffisant.
 
Après les attentats du 22 mars, tous les opérateurs GSM ont par nécessité dépassé la norme. La venue de la 5G est aussi en péril si la capacité du réseau GSM bruxellois n’est pas rapidement augmentée. La députée bruxelloise et chef de groupe Open Vld Els Ampe inscrit donc l’augmentation de capacité à nouveau à l’agenda et invite tous les partis à signer sa proposition. « Bruxelles doit moderniser son réseau GSM d’urgence », selon Els Ampe.
 
L’Open Vld avait déjà prévenu de l’interprétation trop stricte du principe de précaution lors de l’adoption de la norme de 3V/m. Il était alors le seul parti du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale à ne pas voter la norme stricte. 7 ans durant, l’Open Vld a plaidé pour une hausse. En 2014, lorsque la norme a été doublée à 6V/m à la demande de l’Open Vld, les autres partis n’étaient pas prêts à accepter un assouplissement plus profond, pourtant jugé nécessaire par l’IBPT (Institut Belge des services Postaux et Télécommunications). L’Open Vld espère que les problèmes techniques du 22 mars réveilleront les partis encore hésitants.
 
« Trop de prudence peut aussi s’avérer dangereux. Le dépassement de la norme le 22 mars le prouve. Les services de secours ne peuvent être joints de peur des ondes GSM. Perd-on la raison ? Je propose d’enfin faire ce que l’IBPT conseille depuis des années : relever la norme sensiblement de sorte que nous ayons un réseau GSM digne d’une capitale. » Ne pas le faire comporte des risques pour la croissance économique et l’emploi, qui sont de plus en plus dépendants de l’économie digitale. « Le réseau GSM doit être l’autoroute virtuelle par laquelle l’économie digitale croît. Aussi longtemps que le réseau GSM bruxellois restera une route de campagne, l’économie digitale sera bloquée », conclut Els Ampe.