La plupart des Bruxellois sans confession religieuse sont dirigés vers les crematoriums d’Uccle ou de Vilvorde pour pouvoir recevoir une cérémonie « neutre ». Pour les conseillers communaux Philippe Geelhand (Woluwe-Saint-Lambert) et Carla Dejonghe (Woluwe-Saint-Pierre), les deux crematoriums sont toujours plus bondés et sont souvent trop peu spacieux pour accueillir beaucoup de gens. « La construction d’un nouveau crematorium à Evere qui devrait être terminée pour 2017 permettra d’évacuer un peu de la pression », dit Geelhand, « mais elle n’offre pas de solution aux gens qui ne veulent pas être incinérés. En outre, les agendas remplis des crematoriums font que cela ressemble à du travail à la chaine. Les survivants reçoivent trop peu de temps et d’espace pour prendre congé du défunt dignement. C’est pourtant très important dans le processus de deuil. »

Un autre problème est souvent la distance à laquelle se situent les crematoriums pour les proches. « Beaucoup de proches sont plus âgés et moins mobiles. Parcourir certaines distances est un obstacle pour pas mal de seniors. De plus, les proches veulent aussi dignement dire adieu au défunt dans leur propre environnement », dit Carla Dejonghe.

Intervention régionale

L’établissement d’un espace neutre de recueillement ne doit pas être financièrement impossible pour les Woluwes. Depuis 2009, la Région bruxelloise peut en effet donner de l’argent aux communes pour aménager un tel espace neutre de recueillement. Jusqu’à présent, aucune commune n’a toutefois fait appel à cette possibilité. Les deux Woluwes non plus. Il est temps d’apporter du changement à cela, selon Dejonghe et Geelhand.

C’est pourquoi ils ont soulevé le point dans leur conseil communal respectif. Concrètement, ils demandent que la commune cherche une salle ou un bâtiment qui peut éventuellement être converti en espace neutre de recueillement. Cet espace ne doit pas nécessairement ne servir qu’à cela, mais doit bien entendu être disponible en fonction des demandes. Il est évidemment important que l’endroit soit facilement accessible et que les cérémonies puissent avoir lieu dans un cadre serein.

« Nous devons peut-être regarder comment les deux communes peuvent réaliser cela ensemble. Ce n’est en soi pas nécessaire, d’après nous, que tant Woluwe-Saint-Pierre que Woluwe-Saint-Lambert aient chacune leur propre espace neutre de recueillement, mais un pour les deux communes représenteraient selon nous déjà un grand pas en avant », selon Geelhand.

Dossier (en néerlandais) : Un espace de recueillement digne dans chaque commune bruxelloise

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