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L'abattage sans étourdissement à nouveau à l'ordre du jour à Bruxelles




PARLEMENT BRUXELLOIS – Mercredi 11 mai, GAIA a remis une pétition contre l'abattage sans étourdissement à l'Open Vld, DéFi et Groen, les trois initiateurs de la proposition d'ordonnance qui visait à l’interdire. Cela remet cette question à l'ordre du jour de la Région bruxelloise, après l'organisation des auditions sur l'abattage sans étourdissement au sein de la commission de l'environnement en début de semaine.

Une interdiction générale

Afin d'améliorer le bien-être des animaux, une interdiction générale de l'abattage sans étourdissement est nécessaire, selon l'Open Vld. « Notre parti a toujours plaidé en faveur de cette interdiction. En outre, il n’est pas normal que cela soit interdit en Flandre et en Wallonie, mais pas à Bruxelles. Nous sommes à la traîne à cet égard et ne sommes pas sur la même longueur d'onde. Il faut que cela change. Nous avons donc remis cette question à l'ordre du jour, afin d’obtenir cette interdiction ici aussi. Mais soyons clairs : nous ne voulons pas interdire cela unilatéralement sans consultation et sans dialogue avec les communautés religieuses concernées », explique la députée bruxelloise Carla Dejonghe.

La liberté de religion comme droit constitutionnel

Le Conseil d'État a confirmé qu'une interdiction unilatérale serait contraire à la liberté constitutionnelle de religion. « Chaque personne devrait être libre de croire à ce qu'elle veut. C'est pourquoi il est prioritaire, pour nous, de concilier liberté religieuse avec attention maximale au bien-être des animaux », ajoute Dejonghe. Ce compromis réside dans la méthode de l'électronarcose réversible. Cela implique d'étourdir l'animal, sans le tuer, après quoi la coupe du cou peut être administrée sans douleur.

Audition de toutes les parties

Après la soumission d’une proposition d’ordonnance à ce sujet par l’Open Vld, ainsi que les partis majoritaires DéFi et Groen, GAIA a remis sa pétition contre l'abattage sans étourdissement, signée par 70 153 personnes. « Nous acceptons la remise de cette pétition pour montrer que nous avons entendu la voix de ces 70 153 personnes. Nous continuerons à demander l'interdiction de l'abattage sans étourdissement et assisterons aux auditions en commission », a déclaré Carla Dejonghe. Des représentants des communautés musulmane et juive seront invités aux auditions, ainsi que des organisations concernées par les droits des animaux (par exemple, des avocats), les abattoirs (par exemple, la Fédération des bouchers halal) et le bien-être des animaux (par exemple, des vétérinaires). « L'intention n'est pas de cibler certaines communautés. Le seul objectif est d’éliminer la souffrance des animaux. Nous avons déjà rédigé un texte de consensus dans le cadre de cette interdiction après l'arrêt de la Cour constitutionnelle, mais nous sommes bien sûr ouverts à l'adaptation du texte par des amendements après les auditions, si nécessaire et si possible », conclut Carla Dejonghe.