Carla Dejonghe estime que la STIB devrait gérer les stations de train bruxelloises, telles que Meiser, Evere, Haren, Congrès, Etterbeek, Mérode, Calevoet, etc. Elle pense à l'exploitation commerciale, à la visibilité des stations dans la rue et à leur interaction avec les quartiers. Ces petites gares peuvent être des hubs de mobilité. « Il s'agit en fait d'une ancienne question que j'ai soumise à nouveau sous la forme d’une question écrite à la ministre Van den Brandt. Je vois ici une opportunité mais il semble que Mme Van den Brandt ne veut pas, ou ne peut pas, penser au-delà de la problématique des compétences. A tort, je trouve. Un premier pas a déjà été fait au niveau fédéral et elle aurait pu l’utiliser à son avantage. »

 

Le premier pas du ministre fédéral

L'occasion est une question écrite soumise par Carla Dejonghe en septembre au Parlement bruxellois. Dans une interview de La Capitale (30/08/2021), le secrétaire d'Etat Thomas Dermine rassure les Bruxellois en ce qui concerne la partie pour la capitale dans le grand plan de relance européen pour la Belgique. Le gouvernement fédéral investira environ 30 % des 1,25 milliard des ressources fédérales dans la capitale et sa périphérie. Le secrétaire d'Etat pense entre autres à la valorisation de l'infrastructure de la SNCB. « De nombreuses propositions de la SNCB visent à mieux utiliser les gares secondaires de Bruxelles, qui offrent des solutions intra-bruxelloises parfaites », déclare Thomas Dermine. Il ajoute également : « Mais cela nécessite une coopération avec la STIB. » C'est ce qu'on appelle un premier pas.

 

Cela aurait sûrement dû résonner comme une musique douce aux oreilles d’Alain Flauch, l'ancien directeur de la STIB. Dans Bruzz (11/12/2019), il revenait sur cette affaire : « En 2005, j'ai dit à Marc Descheemaecker (le patron de la SNCB à l'époque, ndlr) : « Vous avez 28 stations à Bruxelles dont vous ne faites rien. Remettez-les-moi et je veillerai à ce qu’elles deviennent connues, à ce qu'il y ait un calendrier reconnaissable, et ainsi de suite. » Mais cela s'est avéré très difficile. Descheemaecker trouvait que je lui enlevais son jouet. »

 

Le MaaS

« Dans son interview, Thomas Dermine invite tous les acteurs à faire preuve de créativité et à travailler ensemble », estime Carla Dejonghe. « Je m'attendais donc à une réponse créative. » Carla Dejonghe est consciente que la STIB ne peut évidemment pas laisser ses propres véhicules circuler sur le réseau ferroviaire. Ce qu'elle propose, c'est de mieux intégrer les stations de train en tant qu'infrastructures dans la ville et le réseau de la STIB. Officiellement, tout le monde sait que l'on peut monter dans le train avec sa carte MOBIB, mais l’on en fait peu usage. Les gares sont invisibles et donc peu utilisées, ce qui n'incite pas non plus à les desservir davantage par des trains. On peut examiner la situation station par station. « La ministre Van den Brandt cite de nombreuses bonnes initiatives pour une meilleure coopération. Et à juste titre. À mon avis, ces stations sont des hubs de mobilité potentiels du MaaS, dans lesquels les autres modes de transport, privés et publics, doivent s’intégrer. D'où ma question à la ministre bruxelloise : réagissez à la suggestion du ministre Dermine et demandez le transfert de la gestion des stations de train. C'est une opportunité. »

 

La question de Carla Dejonghe et la réponse de la ministre Elke Van den Brandt peuvent être retrouvées via le lien suivant : http://www.parlement.brussels/weblex-quest-det/?lang=nl&moncode=153823&base=1&taal=nd

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