Madame Dhaene a fait savoir le mercredi 17 février que le groupe N-VA au Parlement bruxellois introduirait une proposition d’ordonnance pour rendre le parcours d’intégration obligatoire à Bruxelles. Timing étrange quand on sait que la majorité a annoncé au sein de la COCOM que le parcours d’intégration obligatoire serait également d’application à Bruxelles, qu’une proposition d’ordonnance était en cours d’écriture, que des moyens avait été libérés lors de l’élaboration du budget 2016 et que les responsables politiques bruxellois ont annoncé que des concertations auraient lieu avec le gouvernement flamand et la COCOF.

Faut-il faire flèche de tout bois ? Heureusement, l’opposition est là pour proposer quelque chose sur lequel la N-VA pourra montrer ses muscles.

Si madame Dhaene propose que le parcours d’intégration à Bruxelles doive être basé sur le cadre et l’infrastructure qui ont été développés par la Communauté flamande et la COCOF, elle a raison. Mais cela n’est-il pas déjà le point de départ du projet d’ordonnance que la majorité prépare ? ou madame Dhaene cherche-t-elle l’occasion de frimer avec la politique d’intégration flamande ? L’aspect des sanctions dans la politique d’intégration flamande est-il concluant ? La N-VA a-t-elle eu raison lors de la législature précédente de laisser le bureau d’accueil bruxellois BON être repris dans l’agence de l’intégration flamande tandis que ce n’était pas le cas à Anvers et Gand ?

Début janvier, la ministre flamand Homans a annoncé la création de 2.400 places supplémentaires pour l’intégration à Bruxelles. Tout qui connait la composition démographique de Bruxelles, qui tient compte de la crise actuelle des réfugiés et du fait que l’intégration deviendrait obligatoire dans un délai proche, sait que les 2.400 places supplémentaires que la ministre Homans propose seront insuffisantes. Il est peut-être mieux d’aider à la recherche de solution au lieu de vouloir s’opposer à tout, coûte que coûte.

Khadija Zamouri

Députée bruxelloise

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