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« La fusion des zones de police peut être une réponse à beaucoup de chose, mais malheureusement pas la réponse à la politique de déradicalisation défaillante. » - Intervention d’Els Ampe pe




Intervention de la députée Els Ampe pendant le débat en séance plénière à propos de nos réponses face au terrorisme et à la radicalisation suite aux attentats de Paris.

Le bain de sang à Paris nous bouleverse tous profondément parce que nous aurions pu figurer parmi les victimes innocentes. Ces événements tragiques ont aussi fait couler beaucoup d'encre et suscité de nombreux témoignages de solidarité. Certains partis en profitent malheureusement pour rappeler leurs ambitions en matière de sécurité. Il a ainsi été proposé de placer la police de Molenbeek sous tutelle fédérale.

Personne n'a pourtant suggéré la mise sous tutelle d'Anvers lorsqu'on y a arrêté des terroristes. Il a juste été question de développer une stratégie antiterroriste plus efficace. Il n'a pas non plus été proposé de fusionner les zones de police de Bruxelles et de Vilvorde dès lors que des terroristes venaient d'y être arrêtés mais seulement d'améliorer la politique et l'échange des informations.

L'Open Vld est un ardent défenseur de la fusion des zones de police bruxelloises. Une zone de police unique permettrait en effet de renforcer la transparence et l'efficacité des institutions bruxelloises.

Il convient néanmoins de revoir notre politique de déradicalisation, revoir les procédures et identifier les faiblesses du système.

Le bourgmestre de Malines, M. Somers a été félicité par les experts anti-terroristes pour sa politique de déradicalisation. La zone de police couvre également plusieurs communes. Il fait en effet surveiller systématiquement les personnes fichées par l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM) par la police locale qui transmet en retour les données récoltées à l'OCAM. Il s'agit d'une politique concrète, d'une attitude, et non d'une réponse institutionnelle. Malines est un exemple pour Molenbeek.

Ces derniers jours, plusieurs bourgmestres ont indiqué que l'OCAM ou la police judiciaire ne transmettait pas systématiquement les informations aux zones de police locale. Il arrive que le nom d'une personne considérée comme suspecte par une zone de police locale soit transmise à l'OCAM ou à la police judiciaire sans pour autant que la police locale des communes où peut se trouver le suspect en soit informée.

Il ne s'agit pas de fusionner toutes les zones de police du pays mais bien de partager les informations, de suivre les suspects et de cibler les recherches plutôt que d'exercer des contrôles à tout bout de champ et aveuglément.

Il faudrait prévoir une procédure qui permette d'informer tous les bourgmestres concernés sur les personnes suspectées par les services du renseignement de leur commune. Ces bourgmestres tâtonnent actuellement alors qu'ils sont en charge de la sécurité locale.

Nous devrions avoir l'ambition de faire de la Région bruxelloise un modèle de lutte contre le terrorisme et la radicalisation, ainsi qu'un modèle de prévention. Aujourd'hui, nous sommes la risée de l'Europe.

La fusion des zones de police bruxelloise est nécessaire pour développer une politique de sécurité générale, mais ne suffira pas à nous prémunir contre le terrorisme.

Nous ne pouvons pas réduire les problèmes à une seule cause. Ce débat ne po