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Carla Dejonghe plaide pour une vraie alternative à la voiture de société




L’année passée, 3,2 % de voitures de société de plus qu’en 2016 ont à nouveau été inscrites. Entre 2006 et 2015, leur nombre a augmenté de pas moins de 56 %... « Les voitures de société ont évolué d’un symptôme à une épidémie. Le système n’est plus sous contrôle », selon la députée bruxelloise Carla Dejonghe (Open Vld). La libérale plaide depuis 2010 déjà pour une intervention dans les frais de logement comme alternative à la voiture de société.

Fin 2017, Carla Dejonghe et ses collègues de la majorité ont déposé au parlement bruxellois une proposition de résolution pour que les Bruxellois puissent choisir entre une voiture de société ou une intervention dans le prix de location ou d’un emprunt hypothécaire. Dejonghe avait déjà lancé l’idée en 2010 en réponse au nombre croissant de voitures de société. Elles sont une des principales raisons de la pression automobile croissante à Bruxelles. La résolution invite le gouvernement bruxellois à imposer la proposition auprès du gouvernement fédéral (compétent).

Carla Dejonghe : « Nous ne demandons pas la suppression de la voiture de société. Un tas de gens en ont besoin pour leur travail. Le système n’est cependant plus sous contrôle. Des propositions du passé pour développer une alternative, comme le budget mobilité, ont connu peu de succès. Ils fournissent trop peu d’avantage financier en comparaison à la voiture de société. Une intervention dans les frais de logement – souvent la plus grande part du budget familial – est beaucoup plus intéressante. »

Depuis janvier, le système du « cash for car » du gouvernement fédéral est d’application. Les travailleurs peuvent ainsi échanger leur voiture de société pour un supplément de salaire, qui est taxé de la même manière avantageuse qu’une voiture de société. Le Conseil d’État avait toutefois donné un avis négatif sur le projet de loi et la fédération de leasing Renta s’attend à ce que la mesure ait peu d’impact.

Même si le système fiscal pour les voitures de société n’est pas une compétence bruxelloise, il s’agit bien d’un problème bruxellois. Bruxelles doit dès lors prendre les commandes. Carla Dejonghe a également déposé une proposition de résolution pour une approche globale des questions de mobilité à Bruxelles et son hinterland. Le but est de conclure des accords de coopérations avec les autres régions sur des projets concrets en terme de mobilité et de transports publics à et autour de Bruxelles. « Ne rien faire n’est pas une option. Le cauchemar des embouteilles à et autour des grandes villes belges oblige tous les décideurs à agir », conclut Dejonghe.